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l'album
L'île des enfants perdus Première parution
novembre 2015
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Constance
J'avais vraiment aimé les cinq premiers tomes de la série, mais ici j'ai eu du mal avec le brusque changement de style du nouveau dessinateur. Même si l'histoire était très bien, je n'ai vraiment pas réussi à accrocher au dessin. Il y a quelque chose de trop policé, de trop parfait dans les traits de Surzhenko, de trop commun, peut-être.
Oli73
A part la couverture que Rosinski réalise comme d’habitude, tout change : le dessinateur et le scénariste. Vite fait un petit mot sur la couverture qui est géniale et qui vaudrait presque le coup d’acheter l’album rien que pour ça.

C’est donc un duo de scénaristes qui reprend le flambeau, Dorison et Mariolle décident de passer directement à autre chose après cette guerre un peu trop longue/pénible/sans intérêt du premier cycle. Kriss s’enfuit avec l’aide d’un herboriste et d’une petite fille, ils s’échouent sur une île, peuplée d’enfants, qui ont l’air louche. Au premier abord je pense à Peter Pan et aux enfants perdus, mais cette impression ne dure pas longtemps, très vite les enfants sont suspects, ils ont des attitudes bizarres ; très vite j’ai eu envie de tourner les pages pour savoir ce qu’il en était. Je crois que les scénaristes ont réussi leur coup.

D’autant qu’on avait l’habitude de voir Jolan, mais on avait oublié Aniel, qui revient ici inlassablement dans la bouche de Kriss. Je me demande d’ailleurs pourquoi d’un seul coup elle ne pense plus qu’à lui, mais c’est suffisamment bien fait pour passer presqu’inaperçu, puisque Dorison et Mariolle développent leur personnage principal de manière à la rendre plus sympathique, plus émotive, plus humaine quoi… et la présence des enfants y est pour quelque chose.

Pour le dessinateur, je vois plutôt d’un bon œil l’arrivée de Surzhenko sur la série, même si la coupe de cheveux de Kriss me laisse parfois dubitatif. Pour le reste, on le connait sur les autres séries dérivées de Thorgal et c’est du tout bon.

En conclusion, j’ai bien aimé, de plus on a le droit à plus de pages que d’habitude, et c’est une bonne chose.
Kingtof
Enfin le retour de Kriss de Valnor ! Exaspérante, combative, de mauvaise foi, sans reconnaissance, rouée, tout comme on l'aime…
La reprise au scénario par Dorison - Mariolle redonne un sacré coup de fouet à une série qui en avait bien besoin. Autant le dessin reste de bonne facture, autant le scénario se démarque d'un ronron qui s'appesantissait de plus en plus sur les derniers albums. Un peu de fantasy et de fantaisie que diable !
Assez déçu par cette première histoire des nouveaux scénaristes... Ca m'a fait penser à un épisode de Rahan... Anecdotique et dispensable, hormis les dessins magnifiques.
Allez je mets une critique positive constructive dans le but d'encourager la nouvelle équipe dans les prochains tomes. Je pense qu'avec ce tome on est sur la bonne voie.
kix94
Je suis déçu de cette histoire, et surtout de ce dessin et ce graphisme pour enfants. L'histoire rappelle effectivement Alinoé (mais aussi Conan), et ce scénario ne s'applique pas du tout à ce que l'on attendait.
Le problème, c'est qu'entre Jolan et son histoire avec les Dieux, Kriss et son retour après un passage chez les Walkyries, il aurait été à mon sens beaucoup plus intéressant d'écrire une histoire peut-être plus humaine avec un scénario plus solide ( il y avait avec tous les personnages de quoi faire !) et pourquoi pas ce départ de son "nouveau royaume" pour retrouver son fils mais cela ne correspond plus vraiment avec son accès au trône et sa filiation avec Jolan...
Mais non, la pauvre, pas de chance, tombe sur cette île dont on connaît tout de suite l'issue finale. Le dessin est une horreur avec des planches réduites mais où l'on rajoute d'autres dessins pour bien nous expliquer ce qui se passe (vous voulez bien me passer la loupe svp) Une Kriss de Valnor nue mais qui s'est rasée depuis sa dernière baignade dans "digne d'une reine", attention il ne faut pas choquer (pas de poils pubiens, ni de tétons) et de plus elle est méconnaissable, peut-être est-elle passée à la chirurgie esthétique entre-temps, et elle a presque en permanence de la sueur ou de l'acnée sur son visage. Et les voiles qui font "flap flap", et les chiens qui font "ouah ouah" (ceux rajoutés en gros sur la dernière planche page 6 n'étaient vraiment pas nécessaires, on avait compris), bref les enfants à partir de 7 ans pourront passer un bon moment...
Eddib
Enfin un album dans la lignée des albums qui comptent dans la série Thorgal. Un bon retour aux sources avec des mystères, des héros et une Kriss qui se révèle de mieux en mieux.
Bravo !
Bon album d'introduction pour de futurs nouvelles aventures.
Hé bien, voilà l'album du renouveau ! Sacré virage pour Kriss, avec une histoire qui se concentre sur elle et sur ses deux compagnons.
De la magie, du mystère, des drames, et un dessin superbe.
auger
UN super bon album avec moins de politique (ça fait du bien), des bonnes surprises, un trait de dessin qui rappelle les premières aventures,de très bonnes couleurs. Enfin bref j'adore cet album et vraiment (je crois) indispensable. Ca donne vraiment de bonnes perspectives pour la suite des mondes et surtout quand tout ce beau monde va se retrouver.
« L’île des enfants perdus » marque un tournant important dans les aventures de Kriss. Elle s’éloigne des gigantesques batailles contre l’armée de Magnus pour se retrouver presque seule sur une île perdue. Et à la fin du récit, elle s’éloigne de son objectif initial pour partir à la recherche de son fils.

Pour arriver à ce changement, elle affrontera ses démons intérieurs, aidée en cela par Osian et Erwin qui l’accompagnent sur l’île. On assiste à de nombreuses réflexions sur les valeurs qui l’animent. Parfois un peu longues, pendant cette construction interminable du radeau, alors que les jours s’égrènent pour le plus grand malheur de son destin de reine. Mais c’est bien la reconnaissance de son destin de mère qu’on voit naître et qu’enfin Kriss accepte à la fin de l’épreuve.

Cette épreuve qu’elle traverse fait penser à celle de l’album « Alinoë ». L’île y devient une prison, et les enfants, des démons dont il faut se débarrasser. Kriss remplace Aaricia dans ce huis clos. Je pense aussi à l’album « Au-delà des ombres », où Thorgal perd la jeune Shaniah pour sauver Aaricia, tout comme Kriss perd la jeune Erwin pour partir à la recherche de son fils Aniel.

Plus que les tomes précédents de Kriss, cet album s’inscrit dans la continuité des récits thorgaliens. Il n’est pas complètement exceptionnel, ni par le dessin ni par le récit, mais il annonce deux nouveaux albums de Kriss qui seront, j’en suis sûr, des aventures passionnantes à suivre.
Voir la page dédiée (p.4), tout y est dit !
Josefo
Trop Bien !
En premier lieu je suis content que ce soit Surzenko qui a pris la relève de De G. De Vita, son crayonné est proche des premiers Thorgal mais avec son style : des prises de vues façon cinéma et des couleurs modernes. Un rendu général très agréable. Du coté scénario, le nouveaux duo d’auteur Dorison et M. Mariolle continue le travaille de Sente avec l’approfondissement des personnages, la complexité de l’histoire par rapport à des enjeux d’aujourd’hui , tout en renouant a un découpage façon « Van Hamme »ce qui donne une histoire dynamique dans l’ensemble. Cet album est riche en intrigues et en rebondissements sans écarté le coté psychologique des personnages. Pour prendre la tête à Kriss, Thorgal est remplacé par un bobo écolo de l’époque. Kriss reste fidèle à ses principes « anti-Thorgal » même si on sent, une maturité et un vécu qui la travaille tout de même… Ces échanges sont très intéressants, les auteurs titillent donc de nouveau la dimension maternelle de la belle Kriss (après KDV T2) dans ce tome qui s’y prête bien. La fin du tome est aussi magnifique avec la dernière tirade de Kriss qui résume ce tome et ce qu’elle a toujours fait, « détruire la vie même la survie pour son désir de domination ». Pendant toute cette aventure nous avons vraiment le sentiment de suivre l’antithèse de Thorgal créé par Van Hamme, avec le paradoxe d’aimer suivre ses aventures… peut-être dans l’espoir d’un changement rédempteur ? Si sur la couverture de Rosinski , j’ai vraiment du mal a reconnaitre Kriss de Valnor, la proposition de Surzenko me plait. Un visage qui prend compte de sa maturité, de son âge même si elle encore très jolie après être passée très prêt de la mort, mais cela c’est aussi la magie de la BD ! Le petit plus, c’est aussi un album de 56 pages au lieu de 48 pages pour le même prix : merci à la production ! Et même si j’aime l’uniformité du format des albums, un peu de changement de temps en temps ne font pas de mal… Bref, un très bel album qui a aussi ravi mon fils adolescent.